Démontage moteur première partie

Peugeot 203 de 1949

La boite de vitesse est rangée et je m'attaque au moteur. Je dépose tout ce qui l'entoure sans soucis mais la dent de loup qui est en bout du vilebrequin et qui sert à entraîner avec la manivelle donne souvent du fil à retordre. La clé à molette n'est pas l'idéal mais je n'ai que ça. Je bloque le volant moteur avec deux boulons mais je n'arrive pas à desserrer. Je ne me rappelle plus comment c'est monté et me dit qu'il faut peut-être enlever la tulipe en alu. Je tente avec une pince et elle vient. Elle n'est pas vissée mais enfilée en force. Je trouve ensuite une bonne douille et l'écrou vient bien. J'ai encore appris quelque chose. La poulie a un bord cassé mais c'est pas moi. J'en ai une sur un moteur de secours.

Je dépose la rampe de culbuteurs et les tiges en les plaçant en face de leurs trous pour une photo souvenir. Elles n'ont pas la même longueur que ce soit admission ou échappement.

Je déculasse sans mal et c'est tout beau. Il faut préciser que j'ai remonté la culasse en août 2010 après le déblocage moteur.
Je dépose l'embrayage en faisant quelques repères et photos. Le disque me parait bon mais je contrôlerais quand même son épaisseur.
Passons à la distribution. C'est mon 3eme moteur de 203 et je ne me suis jamais trompé. Celui-ci n'a pas de tendeur de chaîne et elle me parait un peu trop folle. J'entendais un petit bruit de ferraille au ralenti mais il ne venait pas de là car elle ne pouvait pas toucher la tôle.
Je place mon vilebrequin pour avoir deux pistons en haut. La clavette de celui-ci se trouve vers le haut. Un petit trait repère se trouve en haut sur le pignon d'arbre à cames. Je ne bouge plus et fait deux repères sur les pignons et la chaîne à la peinture. Un petit dessin et des notes sur mon cahier, des photos souvenir et je peux démonter tout ça. La chaîne n'a pas de jeu donc elle doit être bonne. Je vais voir pour installer un système de tendeur. J'en ai mis un sur une Traction une fois.
Je prend aussi une photo de la position de la pompe à huile à ce moment car c'est elle qui entraîne l'allumeur et sa position est importante aussi.
Je retourne le moteur et m'attaque au dessous. Les carters sortent et j'ai accès au vilebrequin.
Je trouve des coups de pointeau d'un ancien démontage en 1958 (j'ai la facture). Les bielles ont des N° donc je note tout sur le cahier et dépose bielles et pistons. Pendant ce temps, il coule ½ litre d'huile comme quoi, quand on fait la vidange, on mélange de l'huile neuve avec de la vielle. Je sors le vilebrequin sans mauvaise surprise. Tous les coussinets sont bons à part celui d'une bielle qui est un peu creusé mais c'est courant et sans gravité.

Un segment que j'avais adapté après le déblocage est cassé mais n'a pas fait de dégâts dans sa chemise.
Je sors les chemises ensuite et elles sont bien. L'extérieur n'est pas attaqué par l'eau et l'intérieur n'a pas de traces à part celui qui était grippé mais c'est disparu après un petit ponçage. Elles seront réutilisées. Je vais devoir trouver des segments mais c'est dommage car ils sont bons aussi. J'en ai cassé un et avec les deux de dépannage, il vaut mieux en mettre un jeu complet neuf.

Je fais une toilette au vilebrequin et souffle les conduits d'huile. Je voulais retirer les bouchons pour faire ça bien mais ils ne viennent pas. Je n'ai pas osé forcer car je crois qu'ils sont en laiton et pas certain d'en retrouver.

Il me reste un peu de temps alors, je nettoie la culasse et là, je trouve la raison du petit bruit de ferraille au ralenti. Deux ressorts de soupapes sont cassés mais n'ont pas l'air d'avoir souffert de la rouille pendant l'immobilisation. Je vais me renseigner pour savoir ce qui a pu provoquer cette casse.