Remise en état de la jauge à essence
Peugeot 203 de 1949
J'ai fait le plein pour la première fois et j'ai l'habitude d'en mettre jusqu'à ce que la gâchette s'arrête automatiquement donc à ras du réservoir. Je fais 20 Km pour rentrer et le lendemain, une forte odeur d'essence se fait sentir.
Pas de fuite donc, je soupçonne que la jauge est fuyarde.
Je dépose la plaque en bois, le couvercle rond et constate que c'est mouillé autour de la jauge.
Je la dépose et elle est pleine d'essence. Le flotteur et en liège et part en petits morceaux. Sa tige et prête à casser car rongée par la rouille.
En y regardant de plus prés, le corps est percé par un trou de 4mm environ.
Je pense que c'est pas réparable mais me souviens que dans mon stock de pièces provenant d'un garage Renault, il y a une jauge avec un flotteur en plastique provenant d'une 4L sans doute.
Le flotteur et la tige font la même taille et j'arrive à les déposer de leur jauge.
Il faut maintenant démonter celle de la 203.
J'enlève la résistance en ne la cassant que juste un peu et je la ressoude sans problèmes.
La partie mobile se dévisse de sur l'axe et je peux sortir cet axe pourri.
Je passe la nouvelle tige dans le trou et c'est parfaitement le même diamètre. Je la forme pour qu'elle ait la même longueur que l'ancienne.
J'ai rebouché le trou avec du mastic époxy que je fais durcir au décapeur thermique. Je la trempe dans l'essence un moment pour voir si ça tient et rien ne se passe.
Je remonte l'ensemble, confectionne un joint neuf et la rebranche.
Je teste le fonctionnement avant de l'introduire dans le réservoir et tout va dans le bon sens.
Je refixe tout et remue l'auto dans tous les sens. Rien ne coule mais j'ouvre à nouveau le couvercle pour contrôler. Il y a un peu d'essence dans le fond qui passe par l'axe du flotteur mais rien ne remonte plus haut.
J'ai fait 30km sans sentir d'odeur alors que mon réservoir est encore plein.
Demain, je dois faire presque 100km pour aller chez mon peintre donc, je devrais voir l'aiguille baisser un peu ou beaucoup.
Voilà un truc que je n'avais jamais opéré et je crois que je vais jeter un œil à celle de mon autre 203 qui sent aussi quand je fais le plein.
Les ornements et tout ce qui brille
Peugeot 203 de 1949
L'auto est chez mon peintre depuis samedi. Elle a fait les 95km sans soucis et en ne faisant que un arrêt juste pour lire la carte.
Pas de fuites ni de bruits bizarres et je trouve qu'elle roule très bien car elle tient bien en 4eme dans les côtes du vignoble Champenois.
En prévision du remontage fin mai, je me suis occupé de faire briller les chromes.
J'avais acheté au salon de Reims, un kit de polissage à adapter sur la perceuse et deux tubes de produit décapant et polissant.
Le travail est aisé car c'est ma vielle perceuse qui frotte et il suffit de présenter les pièces sans trop forcer. Il y a trois disques de souplesse différentes et trois pains de pâtes adaptés à chaque disque.
Je commence par la plus belle pièce, la lionne de capot. Celle-ci est en aluminium ce qui est très rare et c'est la seule que je connaisse pour le moment. Le disque le plus fin suffit et elle brille tout de suite.
Les logos de capot et de coffre sont en bon état et je n'insiste pas de trop pour ne pas user le chrome.
Les pontets de pare-chocs sont très marqués et ne possèdent plus de chrome du tout.
L'un d'eux a même une grosse rayure. Je meule la trace et poli avec le disque le plus dur. Puis le moyen et enfin le doux. Le résultat est surprenant et je me dis que si ils ne s'oxydent pas, ils resteront comme cela. On se voit dedans.
Ceux de la calandre sont plus ou moins beaux mais restent utilisables.
Les buttoirs de pare-chocs sont potables et proviennent de différentes sources (bourses ou sites d'enchères). Ils sont différents qu'ils soient devant ou derrière et j'ai eu de la chance car je les ai achetés au hasard et me suis aperçu de leur différence au montage.
Les lames de pare-chocs ont quelques traces mais rien de méchant.
Toutes les autres baguettes sont bien mais j'ai du en remplacer en prenant dans mon stock.
L'éclaireur de plaque arrière est très beau car trouvé chez un spécialiste du chromage à qui j'ai confié depuis, les cimiers d'ailes et les baguettes supérieures de la calandre.
Les enjoliveurs sont neufs et d'époque. Je les ai trouvé chez un particulier très sympathique qui connaît bien les 203 par l'intermédiaire d'un site de petites annonces. Nous avons parlé un bon moment au téléphone car c'est un passionné aussi.
Tout est rangé précieusement emballé dans des journaux en attente du remontage.
Entre temps, le ciel de toit est en préparation et il ne reste plus qu'à le coudre.
Les entourages de vitres sont en travaux de nettoyage et ajout de joints mais tout ceci, je vous le réserve pour la suite.
La peinture
Peugeot 203 de 1949
Après une longue période sans nouvelles, voici une grande évolution.
La peinture est terminée depuis fin août. Je l'ai rapatriée sur plateau un dimanche matin. Quelques petits oublis et une incompréhension au niveau des plaques d'immatriculation mais pas grand-chose à refaire.
Petit à petit, j'ai remonté les chromes et accessoires mais il fallait peindre les feux, les supports de pare choc et l'intérieur de ceux-ci. Le plus délicat était de recacher les anciens N° et toute cette zone sur le coffre. Avec le reste de peinture fourni, je me lance en camouflant comme le peintre m'avait indiqué pour ne pas faire de raccord franc. Ca s'est bien passé et j'ai enlevé le brouillard de peinture au polish.
Le remontage pouvait continuer après séchage. Un nouvel éclaireur de plaque, l'emblème de coffre et les pare chocs sont montés et elle est complète enfin comme elle était avant la peinture.
Il me reste à poser des joints de portes et de coffre ; des coulisses de glace neuves et reposer les ornements des tours de vitres.